Il ne répugne pas au calembour, pourvu que celui-ci s'accorde à son personnage : « Bélise à la bonne : Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire ? Molière se défend par un premier Placet présenté au Roi, à l'été 1664, dans lequel il cite les outrances de ce pamphlet comme contraires au jugement favorable qu'avait d'abord donné le roi et invoque pour sa défense le but moral de la comédie[n 40] : « Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai cru que, dans l'emploi où je me trouve, je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle ; et comme l'hypocrisie sans doute en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j'avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites et mît en vue comme il faut toutes les grimaces étudiées de ces gens de bien à outrance, toutes les friponneries couvertes de ces faux-monnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistique[97]. Elle joue dans le Ballet des Muses et donne trois comédies (Pastorale comique, Mélicerte et Le Sicilien). ». c’est toi qui t’abandonnes à ces coupables extrémités ! Le 15 janvier, il est tenu sur les fonts baptismaux de l'église Saint-Eustachepar son grand-père Jean Poquelin († 1626) et Denise Lecac… How to abbreviate Date De Naissance? C'est cette troupe qui, au cours de l'année 1646, recueille les Béjart et Molière, lequel sera progressivement amené à en prendre la direction. Biographie de Molière Naissance et jeunesse de Jean-Baptiste Poquelin. Selon certains[170], La Grange n'aurait pas hésité à modifier les dialogues de plusieurs comédies ; ce faisant, il inaugurait une pratique éditoriale qui s'est prolongée jusqu'aujourd'hui[n 60]. La bouffonnerie des déguisements relève donc aussi du comique de situation. », Molière exploite toutes les ressources du comique visuel hérité de la farce et de la commedia dell'arte : poursuites, coups de bâton, gesticulations, grimaces. Kromě výše uvedených patří k nejznámějším Moliéreovým komediím Směšné preciozky (Les Précieuses ridicules,1659), Škola žen (L'Ecole des femmes, 1662), Misantrop (Le Misantrophe, 1666), Měšťák šlechticem (Le Bourgeois gentilhomme, 1670), Skapinova šibalství (Les Fourberies de Scapin, 1671), atd. « Sans dot ! », « À l’hospice des Enfants-Rouges, fondé au Marais par François, Aidé, s'il faut en croire Jean Nicolas du Tralage (. Dans les deux cas, l'enquête n'a toutefois pas été élargie aux autres auteurs de comédies du XVIIe siècle pour vérifier si la proximité entre le vocabulaire et la syntaxe de Corneille et de Molière ne se retrouverait pas aussi chez leurs confrères. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien[311]. La comédie George Dandin est enchâssée dans la pastorale[126]. On peut suivre sur transcription de documents authentiques les étapes de la courte vie de l', L'accent grave n'était pas encore en usage au, Pour une consultation des actes notariés dans lesquels signent les comédiens avec leurs noms de « fief », voir les ouvrages de Sophie-Wilma Deierkauf-Holsboer sur, Daniel de Cosnac, qui était alors aumônier de Conti, a raconté dans ses, La date exacte de création de cette pièce est incertaine, car les deux sources principales de datation se contredisent. Le 1er octobre 1672, Molière et sa famille s’installent rue de Richelieu, dans une vaste maison à deux étages avec entresol[n 54]. La salle des Métayers ouvre ses portes le 1er janvier 1644. Grand créateur de formes dramatiques, interprète du rôle principal de la plupart de ses pièces, Molière a exploité les diverses ressources du comique — verbal, gestuel et visuel, de situation — et pratiqué tous les genres de comédie, de la farce à la comédie de caractère. Ils l'ont obligé à la forme la plus efficace, et la plus pénible sans doute, de la censure, à l'autocensure. Le soir du 12, alors qu'une partie des invités du roi a regagné Paris, la troupe crée une nouvelle comédie de Molière intitulée, semble-t-il, Le Tartuffe ou l'Hypocrite. Le triomphe du Tartuffe, enfin joué librement le 5 février 1669, va faire oublier le relatif échec de L'Avare[127]. ». Molière. ». Il a créé des personnages individualisés, à la psychologie complexe, qui sont rapidement devenus des archétypes. Le deuxième jour, elle crée La Princesse d'Élide, « comédie galante, mêlée de musique et d’entrées de ballet » dont Molière, pressé par le temps, n'a pu versifier que le premier acte et une scène du deuxième[94]. Non seulement parce que la maladie, imaginaire ou non, en fournit le sujet, et que, même en apparence surmontée, l'angoisse de la mort y est bien évidemment partout présente. ». Plus de deux mille personnes assistent au Grand Divertissement royal, pastorale avec chants et danse. La pièce s’appelle désormais L’Imposteur et Tartuffe y est renommé Panulphe. En 1656, le prince de Conti, « converti aux valeurs chrétiennes les plus rigoureuses[50] », retire sa protection à la troupe et lui interdit de porter plus longtemps son nom[n 28]. À Pâques 1670, elle compte encore trois acteurs du temps de l’Illustre Théâtre : Molière, Madeleine Béjart et sa sœur Geneviève. Dans la préface de l'édition posthume des Œuvres de Monsieur de Molière, attribuée à La Grange, un comédien entré dans la troupe en 1659 et qui y est resté jusqu'à la fin, ce dernier écrit : « Lorsqu'il commença les représentations de cette agréable comédie [Malade imaginaire], il était malade en effet d'une fluxion sur la poitrine qui l'incommodait beaucoup, et à laquelle il était sujet depuis quelques années. Ainsi que l'ont noté des critiques : « La querelle de L'École des femmes, les avatars du Tartuffe et les réactions suscitées par Dom Juan montrent assez le rôle idéologique reconnu à Molière par ceux-là mêmes qui se sentaient attaqués à travers ses œuvres[207]. Il ne pouvait entrer dans le sérieux[n 33], et plusieurs personnes assurent qu'ayant voulu le tenter, il réussit si mal la première fois qu'il parut sur le théâtre qu'on ne le laissa pas achever. En 1663, dans sa comédie Zélinde ou la véritable critique de l'École des femmes, Donneau de Visé présente Élomire [Molière] appuyé sur un comptoir et silencieux, « dans la posture d'un homme qui rêve. Elle contient neuf pièces et est imprimée et mise en vente par un cartel de huit libraires, avec des « lettres [de privilège] obtenues par surprise », ce qui amènera Molière à confier la publication de sa comédie suivante, Le Misanthrope, à un libraire, Jean Ribou, qui en 1660 avait piraté Les Précieuses ridicules et Sganarelle ou le Cocu imaginaire[115]. Il y a un honneur pour moi à ne point quitter, « N'y a-t-il point quelque danger à contrefaire le mort, « si fort travaillé de sa fluxion qu'il eut de la peine à jouer son rôle, « sans aucune pompe et avec deux prêtres seulement, et hors des heures du jour et qu'il ne sera fait aucun service pour lui, ni dans la dite paroisse, ni ailleurs, « un véritable creuset du théâtre, où […] se fondent les différentes activités théâtrales, « le censeur de toutes les choses déraisonnables, blâmant les sottises, l'ignorance, et les vices de son siècle […] honnête, judicieux, humain, franc, généreux, « Chapelle reprochait toujours à Molière son humeur rêveuse, « ne se lassait point d'admirer Molière, qu'il appelait toujours le Contemplateur. Louis XIV ayant confirmé l'interdiction de représenter la pièce en public, Molière entreprend de la remanier pour la rendre conforme à son argumentation. La contention continuelle de votre esprit, l'agitation continuelle de vos poumons sur votre théâtre, tout enfin devrait vous déterminer à renoncer à la représentation. Molière compose le texte, Lully la musique : l'ensemble donne Le Bourgeois gentilhomme. En 1705, Jean-Léonor Le Gallois de Grimarest publie, sous le titre de La Vie de M. de Molière, la première véritable biographie du « Térence français », dont une grande partie des éléments lui a été fournie par le comédien Michel Baron et qui, maintes fois rééditée en dépit des critiques dont elle a été l'objet dès sa parution, reste un document incontournable. ». Découvrant que Molière était resté éloigné du théâtre à deux reprises en février 1666 et en avril 1667 et qu'on avait alors craint pour sa vie – le 28 février 1666, le protestant Élie Richard écrit à son cousin Élie Bouhéreau, qui habite Dublin : « Molière qu’on a cru mort se porte bien[149]. » Selon Donneau de Visé, « il semblait qu'il eût plusieurs voix ; tout parlait en lui, et d'un pas, d'un sourire, d'un clin d'œil et d'un remuement de tête, il faisait plus concevoir de choses que le plus grand parleur n'aurait pu dire en une heure[183]. On veut que ces portraits ressemblent ; et vous n’avez rien fait, si vous n’y faites reconnaître les gens de votre siècle[248]. Il recevait parfois ses amis dans la maison qu'il louait à Auteuil depuis 1667. Et sa critique n'épargne pratiquement personne : « le comique de Molière porte sur toutes les catégories qui constituent son public. Molière représenta avec beaucoup de difficulté, et la moitié des spectateurs s'aperçurent qu'en prononçant juro dans la cérémonie du Malade imaginaire, il lui prit une convulsion. Il est benin, benin, benin. Le 6 avril 1660, le frère cadet de Molière, Jean III Poquelin, meurt. Comme il y avait longtemps qu'on ne parlait plus de petites comédies, l'invention en parut nouvelle, et celle qui fut représentée ce jour-là divertit autant qu'elle surprit tout le monde. Monsieur l'Archevêque avait ordonné qu'il fût ainsi enterré sans aucune pompe, et même défendu aux curés et religieux de ce diocèse de faire aucun service pour lui. Molière se retire de la scène pendant plusieurs mois. Quelques semaines après la première représentation, le curé Pierre Roullé, farouche adversaire du jansénisme, publie un opuscule intitulé Le Roy glorieux au monde, ou Louis XIV, le plus glorieux de tous les Roys du monde, dans lequel il traite Molière de « démon vêtu de chair et habillé en homme[96] ». Molière confie aussi à Marc-Antoine Charpentier les intermèdes musicaux de pièces anciennes qu'il reprend, tel Le Mariage forcé dont le trio burlesque « La, la, la, la, bonjour » est resté célèbre[147]. Celle-ci est toutefois considérée comme la meilleure partition musicale de Lully, grâce à « un heureux équilibre entre l'alternance des intermèdes musicaux, le parlé, le chanté et les ensembles vocaux[122] ». ». Signe de la place emblématique qu’il occupe dans la culture française et francophone, le français est couramment désigné par la périphrase « langue de Molière » , au même titre que, par exemple, l’allemand est « langue de Goethe » , l’anglais « langue de Shakespeare » , l’espagnol « langue de Cervantès » et l’italien « langue de Dante » .eval(ez_write_tag([[250,250],'cmonanniversaire_com-medrectangle-3','ezslot_9',150,'0','0']));eval(ez_write_tag([[250,250],'cmonanniversaire_com-medrectangle-3','ezslot_10',150,'0','1'])); ✝ 59 ans, 84 ans, ✝ 81 ans, ✝ 27 ans, 95 ans, ✝ 62 ans, 39 ans, ✝ 40 ans, 50 ans, 70 ans, ✝ 55 ans, ✝ 84 ans. De son vivant, les détracteurs de Molière lui reprochaient de recourir à la farce, considérée comme un genre bas et vulgaire[306] — attaques amplifiées par le parti religieux qui se sentait visé par certaines de ses pièces —, mais il avait pour lui l'élite intellectuelle de l'époque[307]. (anniversaire d’une amie, maman, grand-mère, collègue…). Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français, baptisé le 15 janvier 1622 à Paris, où il est mort le 17 février 1673. Se fondant sur les souvenirs très peu fiables (si l'on en croit ses contemporains) de l'acteur Michel Baron, Grimarest a donné un récit circonstancié de cette fin, entièrement centré sur le seul Baron, qui sera repris sous des formes plus ou moins épurées[160] par les historiens du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, alors même qu'il est par avance contredit par le texte de la requête présentée par Armande Béjart à l'archevêque de Paris au lendemain de la mort de Molière : « Les comédiens tinrent les lustres allumés, et la toile levée, précisément à quatre heures. Dès 1663, l'influent critique Jean Chapelain louait Molière pour la qualité de son invention et les morales de ses pièces, tout en le mettant en garde contre un excès de bouffonnerie[n 78]. Ou encore, comme le signale Bergson : « le maître de philosophie de M. Jourdain s'emportant après avoir prêché contre la colère, Vadius tirant des vers de sa poche après avoir raillé les liseurs de vers, etc.[275]. Voltaire écrit une Vie de Molière (1739), Chamfort produit un Éloge de Molière et Diderot souligne son génie créateur[317]. Il ne manquait aucun des accents et des gestes nécessaires pour toucher le spectateur […] Il est vrai qu'il n'était bon que pour représenter le comique. C'est au cours du premier semestre de 1644 que Jean-Baptiste Poquelin prend pour la première fois ce qui deviendra son nom de scène puis d'auteur. Molière et Armande auront un premier fils, Louis, baptisé le 24 février 1664 avec pour parrain Louis XIV et pour marraine Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, mais cet enfant meurt à 8 mois et demi. Sa vie mouvementée et sa forte personnalité ont inspiré dramaturges et cinéastes. Molière est décédé le vendredi 17 février 1673 à l'age de 51 ans Ce mariage a fait couler beaucoup d'encre. ». Certes, Molière dut patienter cinq ans avant que son Tartuffe reçoive enfin l'autorisation d'être représenté en public, et il lui fallut transformer sa pièce pour en gommer le côté trop manifeste de satire de la dévotion. Il continue cependant à utiliser des masques faits sur mesure pour certains personnages, tout particulièrement les médecins dans plusieurs pièces, dont L'Amour médecin et Le Malade imaginaire[274]. Comme le note Forestier : « se voulant le dépositaire de toutes les traditions comiques, il a refusé toute discrimination. D'autres font remarquer que le patronyme Molière avait été illustré, plus tôt dans le siècle, par l'écrivain François de Molière d'Essertines, proche des milieux libertins et auteur d'un roman-fleuve dans le goût de L'Astrée intitulé La Polyxene de Moliere[n 19], dont une quatrième réédition vient de paraître en cette année 1644 où Jean-Baptiste Poquelin adopte son nom de scène[n 20]. À la fin de juillet 1667, Molière profite d’un passage du roi chez son frère et sa belle-sœur à Saint-Cloud pour obtenir l’autorisation de représenter une nouvelle version en cinq actes[98]. Leurs trois talents ne formaient qu’un esprit, Aux Adelphes de Térence, il emprunte quelques éléments de L'École des maris et à son Phormion la structure des Fourberies de Scapin[225]. » « Tous [ses contemporains] s'accordent pour louer les qualités exceptionnelles du metteur en scène et de l'acteur comique[182]. Les comédies de Molière allient à la perfection la puissance comique et la critique morale et sociale. Retrouvez plusieurs idées de thèmes de soirée pour éblouir vos invités ! Une soirée est restée célèbre sous le nom de « souper d'Auteuil », auquel participaient entre autres Chapelle, Baron, Lully, Alexis de Sainte-Maure, marquis de Jonzac, premier écuyer de Monsieur, et François du Prat, chevalier de Nantouillet[n 66]. La date de naissance de Molière est : le samedi 15 janvier 1622 à Paris (Île-De-France), FRANCE. 22 août 1661 ». Le 17 février 1673, un an jour pour jour après la mort de Madeleine Béjart, la Troupe du Roy donne la 4e représentation du Malade imaginaire. Il ne s'attaque pas à des pratiques réputées malhonnêtes, mais aux comportements non réfléchis et aux multiples illusions par lesquelles les humains s'aveuglent sur eux-mêmes[246]. » interrompt toujours l’avarice d’Harpagon. Les contemporains ont laissé de nombreux témoignages de son extraordinaire plasticité corporelle : « Ceux qui l'ont vu [jouer] nous disent qu'il court, fait des révérences, bouscule ou est bousculé, souffle, écume, grimace, se contorsionne, fait mouvoir avec furie les burlesques ressorts de son corps ou avec humour ses gros sourcils ou ses yeux ronds[268]. La recette est la plus faible jamais réalisée par la création d'une pièce de Molière[121]. Car à coup sûr elles sont toujours brouillées ensemble. L'Église et les dévots ne furent cependant pas dupes et continuèrent de juger la pièce dangereuse. Ainsi François Rey fait-il remarquer que « ni l'un ni l'autre des deux jésuites, René Rapin et Dominique Bouhours, qui ont fait l'éloge de Molière après sa mort, n'a suggéré qu'il aurait eu la même formation qu'eux. » et en avril 1667 le gazetier Charles Robinet écrit : « Le bruit a couru que Molière / Se trouvait à l’extrémité / Et proche d’entrer dans la bière[150]. », Comme le note Jacques Scherer, « Le personnage comique de Molière est un inconscient […] Il ne comprend jamais qu'il est comique. Il a créé des personnages individualisés, à la psychologie complexe, qui sont rapidement devenus des archétypes. Fils ainé de Jean Poquelin, tapissier ordinaire de la maison du Roi, et de Marie Cressé, Jean-Baptiste Poquelin naît en 1622. Plusieurs pièces de Molière ont donné lieu à des adaptations au cinéma, à la télévision, à l'opéra ou en bande dessinée. Ce document permet de suivre dans le détail le répertoire joué par Molière à partir de 1659. Dans ses débuts, au cours de ses treize années de carrière provinciale (voir plus haut), il a composé des farces, dont deux seulement, La Jalousie du Barbouillé et Le Médecin volant, ont été conservées. ». Ils l'occuperont pendant deux ans, jouant en alternance avec Scaramouche et ses camarades de la troupe italienne. Charles Boullanger de Challuset (ou Le Boulanger de Chalussay). / De la façon que son nom court, / Il doit être par-delà Rome. Il envoya chercher ses porteurs pour le porter promptement chez lui. C'est ce qu'affirmera Nicolas Boileau en 1702, et c'est la thèse que Grimarest défendra trois ans plus tard dans sa Vie de M. de Molière, précisant même qu'Armande est une fille que Madeleine a eue avant de connaître le jeune Poquelin, de « Monsieur de Modène, gentilhomme d'Avignon[78] ». Voir Jean Demeure, « Les Quatre Amis de Psyché ». Citant l'une de ces petites pièces, Le Docteur amoureux, que la troupe devait jouer en octobre 1658 devant le roi, La Grange écrira[42] : « Cette comédie et quelques autres de cette nature n'ont point été imprimées : il les avait faites sur quelques idées plaisantes, sans y avoir mis la dernière main, et il trouva à propos de les supprimer lorsqu'il se fut proposé pour but, dans toutes ses pièces, d'obliger les hommes à se corriger de leurs défauts. Selon lui, Molière n'aurait pas écrit lui-même ses pièces et aurait eu Pierre Corneille pour « nègre », ou, plus précisément, Molière aurait été le prête-nom de Corneille. Au cours de la clôture de Pâques, Baron, La Thorillière et le couple Beauval quittent la troupe pour rejoindre l'hôtel de Bourgogne ; un mois plus tard, le roi reprend aux camarades de Molière la salle qu'il avait accordée en 1660 à la « troupe de Monsieur » et la donne à Lully, afin d'y représenter ses spectacles d'opéra. […] Quoi qu’il fût très agréable en conversation lorsque les gens lui plaisaient, il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il ne se trouvât avec des personnes pour qui il eût une estime particulière : cela faisait dire à ceux qui ne le connaissaient pas qu’il était rêveur et mélancolique ; mais s’il parlait peu, il parlait juste et d’ailleurs il observait les manières et les mœurs de tout le monde[176]. » Molière adapte aussi des pièces du théâtre antique. De retour de Saint-Jean-de-Luz, où il est allé épouser l'infante Marie-Thérèse d'Espagne, Louis XIV voit la pièce le 29 juillet 1660. Il jouera d'ailleurs les comédies ballets de son neveu[8]. Saison 1668-1669 : c’est une saison faste. Même contraste entre les deux avocats de M. de Pourceaugnac. D'autres critiques ont reconstitué tout le parcours de Molière à partir de cette dernière pièce, tel Gérard Defaux, selon qui Molière était certainement conscient qu'il allait livrer sa dernière pièce : « À considérer [cette pièce] dans une perspective aussi globale que possible, celle de l'œuvre entière, de sa cohérence interne, de son déroulement parfaitement maîtrisé, de son dynamisme et de sa croissance pour ainsi dire organiques, l'impression s'impose très vite que Molière a composé sa dernière comédie en sachant qu'elle serait la dernière, qu'il allait bientôt mourir et que ses jours étaient comptés. Quant à Boileau, il assistait à ses pièces[n 79] et y riait de bon cœur[n 80], même s'il dénonce dans L'Art poétique les disparités de ton et ce qu'il juge être des faiblesses dans l'œuvre de Molière[n 81]. Saison 1666-1667 : en mars, paraît la première véritable édition de ses Œuvres complètes en deux volumes et à pagination continue[114]. Le 9 mars suivant, La Gazette d'Amsterdam consacrera un article à la mort et à l'enterrement de Molière[167]. Par cette déclaration, Molière assigne à la comédie une fonction sociale qui était en fait la prérogative de l'Église et que celle-ci refusait au théâtre : « Pour tout ce qui touche aux mœurs, il y a une instance reconnue, l'Église. Depuis le XVIIIe et surtout le XIXe siècles, amateurs de Molière et historiens se sont interrogés sur la santé de cet auteur qui a été emporté par la maladie au sortir de la quatrième représentation du Malade imaginaire, le 17 février 1673, et ils ont reconstruit l'histoire de sa santé à partir de la fin. La salle du Palais-Royal, entièrement rénovée, ouvre ses portes le 20 janvier 1661. Madeleine Béjart meurt le 17 février 1672, un an jour pour jour avant Molière. Il y eut même des gens qui le tournèrent du côté de la réflexion et qui moralisèrent beaucoup sur cet incident. « [il] passa des plaisanteries du théâtre, parmi lesquelles il rendit presque le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : « Ce livre est plus connu et plus manié que ne le sera jamais mon Dictionnaire, « admiré pour avoir apporté les lumières en une époque de préjugés », « Ses Pièces représentées sur tant de Théâtres, traduites en tant de langues, le feront admirer autant de siècles que la Scène durera », « l’auteur n’avait pas grand succès / Ce n’était que Molière », « mâle gaieté, si triste et si profonde / Que lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer », « mise en scène par des troupes de kabuki », « Molière apparaît aujourd'hui, après Shakespeare, comme l'auteur le plus traduit, le plus lu et le plus représenté à travers le monde », « Le Japon et le Maroc, aussi bien que le Brésil ou l'Allemagne, peuvent jouer Molière dans leur langue, et regardent ses types comme, « Molière est de loin le plus grand créateur de formes dramatiques dans toute l’histoire de la littérature française et est comparable à cet égard à Shakespeare en Angleterre », « [elle] a pendant si longtemps été considérée comme une confidence personnelle à peine voilée, ou comme l'exposé volontiers didactique d'une thèse ou d'une philosophie — libertine, naturaliste, ou de sens commun — qu'il est encore difficile aujourd'hui d'adopter un point de vue totalement libéré de ces perspectives, « Molière ne pense qu'à nous faire rire », « consiste essentiellement en une méditation sur la nature et sur les mécanismes de la comédie, qui mène peu à peu Molière à prendre conscience de soi, à se remettre en question, pour parvenir en définitive à une vision comique du monde et de notre condition totalement différente de celle dont il était parti », « un monde aristocratique en déclin, dont les valeurs féodales — gloire, honneur, vertu — ne peuvent être que des façades après la, « reste fidèle à sa conception d'un Molière anti-monarchiste et anti-bourgeois », « la crise de conscience de la bourgeoisie naissante qui a engendré le totalitarisme », « anomalies dans les vies et les relations de Molière et de Corneille », « accrédite l'image mythique d'un Molière impérial, statufié comme un César, « C'est en fait un voyage d'une vie d'artiste à travers les contradictions, les responsabilités d'un artiste, de surcroît dans une période historique fascinante, « se limite à quelques mois d'existence au cours desquels le jeune Molière âgé de 22 ans aurait disparu et aurait vécu des expériences qui auraient déterminé sa carrière dramatique, « le manque de biographies filmées authentiques explique le statut quelque peu problématique de Molière dans le panthéon cinématographique français », « Ce fut Molière lui-même qui se fit peindre ainsi […] Mignard, son ami, après avoir ébauché son portrait, lui demanda sous quel habillement il désirait être représenté. Cette critique morale de Rousseau vaudra à Molière d'être quelque peu exclu du répertoire pendant les années de la Terreur (1793-1794)[319]. Selon Donneau de Visé, alias Villenaine : « Jamais personne ne sut si bien démonter son visage, et l'on peut dire que dans cette pièce il en change plus de vingt fois[269]. Selon la préface de son œuvre parue en 1682, « son exercice de la comédie ne l'empêchait pas de servir le Roi dans sa charge de valet de chambre où il se rendait très assidu[66] ». Ce dernier avait pour précepteur occasionnel Pierre Gassendi, redécouvreur d'Épicure et du matérialisme antique, lequel, écrit Grimarest, « ayant remarqué dans Molière toute la docilité et toute la pénétration nécessaires pour prendre les connaissances de la philosophie », l'aurait admis à ses leçons avec Chapelle, Bernier et Cyrano de Bergerac[n 14]. », Acte d'engagement du danseur Daniel Mallet, reproduit dans. », Vingt ans après la mort de Molière, Bossuet fustige « ce rigoureux censeur des grands canons, ce grave réformateur des mines et des expressions de nos précieuses », qui « étale cependant au plus grand jour les avantages d'une infâme tolérance dans les maris », qui « sollicite les femmes à de honteuses vengeances contre leurs jaloux », et « a fait voir à notre siècle le fruit qu'on peut espérer de la morale du théâtre, qui n'attaque que le ridicule du monde, en lui laissant cependant toute sa corruption ».

Orl Clinique Pasteur, Netflix Largo Winch, Sourate Al Fatiha Apprendre, Ars De La Somme, Léonard Bd Cbr, Uber Eat Narbonne,