BÉRALDE.- Mais, ma nièce, ce n’est pas tant le jouer, que s’accommoder à ses fantaisies. Ses douces langueurs ; Quem estimo et honoro, Enfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences ; et je puis dire sans vanité, que depuis deux ans qu’il est sur les bancs, il n’y a point de candidat qui ait fait plus de bruit que lui dans toutes les disputes de notre École. faut-il que je perde mon père, la seule chose qui me restait au monde ; et qu’encore pour un surcroît de désespoir, je le perde dans un moment où il était irrité contre moi ? In tali credito, voga, et honore, TOINETTE.- Assurément. Et des rosas au printanno ; In nostro docto corpore. Ah, fâcheuse aventure ! Seignandi, TOINETTE.- Le divertissement sera agréable. Plusieurs tapissiers viennent préparer la salle, et placer les bancs en cadence. ARGAN. Impune per totam terram. Quia est in eo THOMAS DIAFOIRUS.- Attendrai-je, mon père, qu’elle soit venue ? Vous verrez la douleur où elle sera, quand je lui dirai la nouvelle. Le Malade imaginaire est une comédie-ballet en trois actes inégaux puisque les deux premiers visent à mettre en relief le plus important, le troisième. Ah ! ARGAN.- C’est le fils d’un habile médecin, et le mariage se fera dans quatre jours. CLÉANTE.- Ce n’est pas être malheureux que d’occuper votre pensée, soit en dormant, soit en veillant ; et mon bonheur serait grand sans doute, si vous étiez dans quelque peine, dont vous me jugeassiez digne de vous tirer ; et il n’y a rien que je ne fisse pour... TOINETTE, par dérision.- Ma foi, Monsieur, je suis pour vous maintenant, et je me dédis de tout ce que je disais hier. MONSIEUR DIAFOIRUS lui tâte le pouls.- Allons, Thomas, prenez l’autre bras de Monsieur, pour voir si vous saurez porter un bon jugement de son pouls. Il ne peut souffrir l’effroyable idée de voir tout ce qu’il aime entre les bras d’un autre, et son amour au désespoir lui fait trouver un moyen de s’introduire dans la maison de sa bergère pour apprendre ses sentiments, et savoir d’elle la destinée à laquelle il doit se résoudre. C'est ce qu'ici l'on a voulu faire, et ce prologue est un essai des louanges de ce grand prince, qui donne entrée à la comédie du Malade imaginaire, dont le projet a été fait pour le délasser de ses nobles travaux. TOINETTE.- Donnez-moi votre pouls. MONSIEUR PURGON.- De la dyssenterie, dans l’hydropisie. » Ah ! Ensuite de quoi toute l’assemblée, composée de huit porte-seringues, six apothicaires, vingt-deux docteurs et celui qui se fait recevoir médecin, huit chirurgiens dansants, et deux chantants, entre, et prend ses places, selon les rangs. Read "Le Malade imaginaire" by Molière available from Rakuten Kobo. quelle infortune ! Madame, vous avez bien perdu de n’avoir point été au second père, à la statue de Memnon, et à la fleur nommée héliotrope. Jugez quelle atteinte cruelle au cœur de ce triste berger. ARGAN.- Ouais, je joue ici un plaisant personnage. Vous aimez à boire un peu de vin ? TOINETTE.- Cet homme-là n’est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. Que tu es sotte, Toinette, de t’affliger de cette mort ! Pour nos jeunes cœurs ? Chirurgiani et apothicari, Homework. TOINETTE.- Je pensais, Madame, qu’il fallût pleurer. TOINETTE.- N’abandonnez pas, s’il vous plaît, les intérêts de votre nièce. Dans cette pièce, plusieurs aspects sont mis en évidence. ARGAN.- Pourquoi ne voulez-vous pas, mon frère, qu’un homme en puisse guérir un autre ? ARGAN.- Venez, ma fille, votre maître de musique est allé aux champs, et voilà une personne qu’il envoie à sa place pour vous montrer. C’est l’œuvre qui va clore sa carrière avec brio par l’exceptionnelle qualité de sa création d’une part, et d’autre part, parce qu’elle va emporter le dramaturge dans la tombe. Ses transports, ses caprices, ARGAN.- Vous voyez, mon frère, les étranges maladies, dont il m’a menacé. Si vous n’êtes pas favorable au penchant de mon cœur, si vous me refusez Cléante pour époux, je vous conjure, au moins, de ne me point forcer d’en épouser un autre. TOINETTE.- Monsieur, voilà un médecin qui demande à vous voir. L’histoire racontée est celle de l’hypocondriaque Argan qui ne peut se passer de médecins et de remèdes. Est-ce que vous ne sauriez être un moment sans lavement, ou sans médecine ? ARGAN.-Tu as raison. Quel danger y aurait-il ? THOMAS DIAFOIRUS, à Angélique.- Madame, c’est avec justice que le Ciel vous a concédé le nom de belle-mère, puisque l’on... ARGAN.- Ce n’est pas ma femme, c’est ma fille à qui vous parlez. BÉRALDE.- Vous êtes servi à souhait. 0. BÉRALDE.-Oh çà, voulez-vous que nous parlions un peu ensemble ? Werbefrei streamen oder als CD und MP3 kaufen bei Amazon.de. Quam bella chosa est, et bene trovata, BÉRALDE.- Oui. BÉRALDE.- Vous voulez bien, mon frère, que je vous demande avant toute chose, de ne vous point échauffer l’esprit dans notre conversation. Mise en scène : Michel Didym. Les plaisirs les plus charmants, TOINETTE, en le raillant.- Voilà ce que c’est que d’étudier, on apprend à dire de belles choses. ANGÉLIQUE.- Tout cela, Madame, ne servira de rien, je serai sage en dépit de vous ; et pour vous ôter l’espérance de pouvoir réussir dans ce que vous voulez, je vais m’ôter de votre vue. Le public est commode. Ne vous mettez pas en peine, je la rangerai bien. Puis après nous verrons au reste. Naturellement, Le malade imaginaire va plus loin qu'une facile mise à mal du corps médical ou l'exposition froide d'un diagnostic particulier, auss… N’ont vers la tendresse Laissez-moi faire ; agissez de votre côté. Argan a décidé de marier Angélique au rusée, vous savez bien ce que je veux dire. Oui, Tircis, je vous aime. C’est que je marie ma fille, et voilà qu’on lui amène son prétendu mari, qu’elle n’a point encore vu. ANGÉLIQUE.- Hélas ! MONSIEUR DIAFOIRUS, THOMAS DIAFOIRUS, ARGAN, ANGÉLIQUE, CLÉANTE, TOINETTE. Natura et pater meus Monsieur Purgon ne vous a pas ordonné de mettre quatre francs. Mettez, mettez trois livres, s’il vous plaît. Ô parole pleine d’appas, Et prandere gardam à non recevere Eh ! Quel étrange accident ! Le Malade imaginaire | Molière | ISBN: 9798611745250 | Kostenloser Versand für alle Bücher mit Versand und Verkauf duch Amazon. mon papa, vous m’avez blessée. Ah malheur ! Share practice link. TOINETTE.- Vous ne trouverez pas mauvaise, s’il vous plaît, la curiosité que j’ai eue de voir un illustre malade comme vous êtes, et votre réputation qui s’étend partout, peut excuser la liberté que j’ai prise. ARGAN.- Ah ! Dignus, dignus est entrare ARGAN.- Point, point, j’aime la musique, et je serai bien aise de... Ah ! Heureusement, Toinette, la servante d'Argan, veille et fera le nécessaire pour déjouer l'intrigue des médecins, l'hypocrisie de la belle-mère et sauver ainsi les amours de sa jeune maît… La douleur Et mori de suo malo ? Que de soi, sans attendre, BÉRALDE.- En recevant la robe et le bonnet de médecin, vous apprendrez tout cela, et vous serez après plus habile que vous ne voudrez. N’en parlons point, et revenons à votre fille. Faut-il vivre ? Dono ad interrogandum, Qualis bona inventio, Recommencez cent fois, ne vous en lassez pas. Il vient de mourir tout à l’heure d’une faiblesse qui lui a pris. BÉRALDE.- Que voulez-vous qu’il y mette, que les diverses professions des hommes ? ARGAN.- Par ma foi voilà un beau jeune vieillard pour quatre-vingt-dix ans. TOINETTE.- Ce sont tous des ignorants, c’est du poumon que vous êtes malade. Il fait tout ce qu’il peut pour se redonner cette vue, dont il conserve nuit et jour, une si chère idée ; mais la grande contrainte où l’on tient sa bergère, lui en ôte tous les moyens. Super illas maladias, Il est aisé de parler contre la médecine, quand on est en pleine santé. ARGAN, se levant brusquement.- Doucement. ARGAN.- Oui, mais j’ai besoin de mon bras. MONSIEUR BONNEFOY, notaire. TOINETTE.- Vivent les collèges, d’où l’on sort si habile homme. Ah ! Cela sera peut-être plus heureux que sage. Vous verrez, vous verrez... ARGAN.- Mon frère, vous serez cause ici de quelque malheur. Et assistantes illustres, ARGAN.- Prendre ce petit lavement-là, ce sera bientôt fait. Ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans le Malade imaginaire : ce sont des personnages intéressés (Monsieur Purgon) ou pédants et prétentieux (Monsieur Diafoirus et son fils). LOUISON.- Il lui disait je ne sais combien de choses. ARGAN.- Je voudrais, mamie, que vous eussiez été ici tantôt. Et comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon cœur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pôle unique. ARGAN, parlant avec emportement, et se levant de sa chaise.- Mon frère, ne me parlez point de cette coquine-là. Monsieur Fleurant ! Tous les Chirurgiens et les Apothicaires dansent au son des instruments et des voix, et des battements de mains, et des mortiers d’apothicaires. ARGAN, à Cléante, qui feint de vouloir s’en aller.- Ne vous en allez point, Monsieur. BÉRALDE.- Oh ça, mon frère, puisque voilà votre Monsieur Purgon brouillé avec vous, ne voulez-vous pas bien que je vous parle du parti qui s’offre pour ma nièce ? Has plaças honorabiles. chienne ! On le voyait toujours doux, paisible, et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux, que l’on nomme enfantins. Voir plus d'idées sur le thème le malade imaginaire, imaginaire, malade. ARGAN.- Il doit être, mon frère, et pour elle, et pour moi, et je veux mettre dans ma famille les gens dont j’ai besoin. L’extrait étudié va de « Je suis médecin passager » jusqu’à « tandis que je serai en ville ». Argan se croit très malade. Je pleure la mort de mon père. Mais dans le même temps on l’avertit que le père de cette belle a conclu son mariage avec un autre, et que tout se dispose pour en célébrer la cérémonie. TOINETTE.- Adieu. Le décor est réduit à l’essentiel, et le vaste rideau brillant de fond de scène se prête bien au jeu. Le Malade imaginaire, c’est tout Molière, comme dans Hamlet il y a tout Shakespeare » dit-il. Facit à gogo vivere LOUISON.- Au nom de Dieu, mon papa, que je ne l’aie pas. THOMAS DIAFOIRUS.- Quant à moi, Mademoiselle, elle est déjà toute née en moi, et je n’ai pas besoin d’attendre davantage. TOINETTE.- Il ne pourra lui donner leçon, comme il faut, s’ils ne sont en particulier. Quæ remedia eticis, CLÉANTE.- Aussi ne viens-je pas ici comme Cléante, et sous l’apparence de son amant, mais comme ami de son maître de musique, dont j’ai obtenu le pouvoir de dire qu’il m’envoie à sa place. Le Malade imaginaire s’inscrit dans une thématique fréquente chez Molière : celle de la satire de la médecine, qui symbolise la prétention scientifique à maîtriser la nature. Monsieur Purgon profite de la naïveté d’Argan, se pseudo-malade qui croit tout ce que lui dit un médecin pour lui dire qu’il sera dans un état incurable d’ici quatre jours. Mille, mille annis et manget et bibat, ARGAN.- Me couper un bras, et me crever un œil, afin que l’autre se porte mieux ? LOUISON.- Mon pauvre papa, ne me donnez pas le fouet. Qu’un penchant trop doux ; Voici Madame. Je veux des maladies d’importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies, avec des inflammations de poitrine, c’est là que je me plais, c’est là que je triomphe ; et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l’agonie, pour vous montrer l’excellence de mes remèdes, et l’envie que j’aurais de vous rendre service. ANGÉLIQUE.- Eh mon père, donnez-moi du temps, je vous prie. TOINETTE.- Vous avez beau raisonner. (Il se retourne vers son fils, et lui dit.) Des vives douleurs Voici une lecture linéaire de l’acte 3 scène 10 du Malade imaginaire de Molière. ARGAN.- Envoyez-la ici, mamour, envoyez-la ici. Donnez-vous patience ; si vous m’aimez, Monsieur, vous devez vouloir tout ce que je veux. Malheureuse journée ! Vivat, vivat, vivat, vivat, cent fois vivat Molière ne peut pas être enterré de façon religieuse car il est comédien. Doctissimæ Facultati Coupandi, Le Malade imaginaire, acte 3 scène 10, introduction. « Plus, Est-ce un oracle qui a parlé? Oh çà, nous parlerons d’affaires tantôt. MONSIEUR PURGON.- Voilà une hardiesse bien grande, une étrange rébellion d’un malade contre son médecin. TOINETTE.- Que demandez-vous, Monsieur ? BÉRALDE.- Oh çà, voulez-vous que nous parlions un peu ensemble ? ARGAN.- Monsieur Purgon m’a dit de me promener le matin dans ma chambre, douze allées, et douze venues ; mais j’ai oublié à lui demander, si c’est en long, ou en large. Dans Le Malade imaginaire, Argan est impuissant face à sa servante qui le fait tourner en bourrique, cela accentue la bouffonnerie de la scène. On grave sur le marbre bien plus malaisément que sur le sable ; mais les choses y sont conservées bien plus longtemps, et cette lenteur à comprendre, cette pesanteur d’imagination, est la marque d’un bon jugement à venir." ANGÉLIQUE.- Mais la grande marque d’amour, c’est d’être soumis aux volontés de celle qu’on aime. Quæ sunt remedia, TOINETTE.- Je crois, Monsieur, qu’il sera mieux de mener Monsieur à sa chambre. Aut mauvaiso ? Postea seignare, BÉRALDE.- Mais, mon frère, il me vient une pensée. TOINETTE.- Tenez, Monsieur, vous ne songez pas que vous ne sauriez marcher sans bâton. ARGAN.- Je n’ai pas seulement la force de pouvoir parler. Pro toto remercimento Mais, comme nous n’avons personne en main pour cela, j’ai résolu de jouer un tour de ma tête. Non vult se garire, TOINETTE.- Tenez, Monsieur, quand il n’y aurait que votre barbe, c’est déjà beaucoup, et la barbe fait plus de la moitié d’un médecin. Il est doux, à notre âge Votre Monsieur Purgon, par exemple, n'y sait point de finesse ; c'est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu'aux pieds. ARGAN.- Si je ne les voyais tous deux, je croirais que ce n’est qu’un. Vivat, vivat, vivat, vivat, cent fois vivat mon Dieu ! Il vous ordonne sans doute de manger force rôti ? Je connais une Faculté de mes amies, qui viendra tout à l’heure en faire la cérémonie dans votre salle. Medicandi, ANGÉLIQUE.- Si j’en avais, Madame, elle serait telle que la raison, et l’honnêteté pourraient me la permettre. Voilà un avis au lecteur, qui me rendra sage à l’avenir, et qui m’empêchera de faire bien des choses. Il n'y a rien de plus drôle pour les jeunes filles. Que venez-vous faire céans ? ARGAN.- Les sottises ne divertissent point. TOINETTE.- Monsieur, je vous prie de m’excuser, j’ai oublié de donner une commission à mon valet, je reviens tout à l’heure. Vous allez voir le garçon le mieux fait du monde, et le plus spirituel. Après la perte de mon père, je ne veux plus être du monde, et j’y renonce pour jamais. Save. LOUISON.- Ah ! Mille, mille annis et manget et bibat, Ai-je bien entendu, hélas ! ARGAN.- Holà. Introduction 2. Sçavantissimi doctores, Voici une aventure si vous voulez à vous défaire des médecins, ou si vous êtes né à ne pouvoir vous en passer, il est aisé d’en avoir un autre, avec lequel, mon frère, vous puissiez courir un peu moins de risque. Allons, Thomas, avancez. TOINETTE.- Hon, de bonne casse est bonne. CLÉANTE, à Angélique.- Y consentez-vous ? Allons vite préparer toutes choses. On vous demande en mariage. Doctissimam Facultatem, L’amant qui se dégage MONSIEUR DIAFOIRUS.- Thomas, réservez cela pour une autre fois. BÉRALDE.- Dans les discours, et dans les choses, ce sont deux sortes de personnes, que vos grands médecins. Créée en 1673, Le Malade Imaginaire est la dernière pièce de Molière. ARGAN.- Et que dit le père à tout cela ? ARGAN.- C’est un bon impertinent que votre Molière avec ses comédies, et je le trouve bien plaisant d’aller jouer d’honnêtes gens comme les médecins. Mille, mille annis, et manget et bibat, Le Malade imaginaire est la dernière pièce de Molière, créée le 10février 1673 au théâtre du Palais-Royal : Molière, qui joue le rôle d'Argan, meurt juste après la quatrième représentation, le 17 février. C’est que ma sœur m’avait dit de ne pas vous le dire ; mais je m’en vais vous dire tout. In nostro docto corpore Vingt et trente sols. Faut-il mourir ? Domandabo causam et rationem, quare Qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps. Companiam ecoutantem ; Il s’y est rendu redoutable, et il ne s’y passe point d’acte où il n’aille argumenter à outrance pour la proposition contraire. mon Dieu ! Condgon's adaptation was published by Broadway Play Opium facit dormire ? Ego cum isto boneto Si bonum semblatur Domino Præsidi, ma pauvre fille ; ma pauvre petite Louison. ARGAN.- Vous me feriez enrager. Pour avoir un gendre médecin, il imagine donner sa fille Angélique, qui est amoureuse de Cléante, au fils de son médecin préféré, Thomas ; tandis que Béline qu'il a épousée en seconde noce se conduit en parfaite marâtre. Monsieur Purgon, Argan, Béralde, Toinette. voici Monsieur Purgon. Qu’on ne la laisse, ni sortir, ni parler à personne, et que ce ne fut que la curiosité d’une vieille tante, qui nous fit accorder la liberté d’aller à cette comédie, qui donna lieu à la naissance de votre passion, et nous nous sommes bien gardées de parler de cette aventure. Un médecin vous quitte, un autre se présente. Plutôt, plutôt mourir, plutôt mourir. MONSIEUR PURGON.- Le renvoyer avec mépris ! TOINETTE.- Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? MONSIEUR PURGON.- Que vous tombiez dans la bradypepsie. Il semble à vous entendre, que Monsieur Purgon tienne dans ses mains le filet de vos jours, et que d’autorité suprême il vous l’allonge, et vous le raccourcisse comme il lui plaît. TOINETTE.- Le poumon. ARGAN.- Demandez-lui un peu les caresses qu’elle me fait. Puissent toti anni, Par ma foi, voilà Toinette elle-même. BÉRALDE.- Il faut vous avouer que vous êtes un homme d’une grande prévention, et que vous voyez les choses avec d’étranges yeux. In nostro docto corpore. Cette comédie-là est de fort mauvais exemple. LOUISON.- Ah ! quel coup inopiné ! Molière se moque aussi de la médecine, art de l'incompétence qui se dissimule derrière de grands … TOINETTE s’écrie :- Ô Ciel ! Il vient de passer entre mes bras. Höre Le malade imaginaire (Mise en scène de Jacques Charon, réalisation de Max de Rieux - 1959) von Javotte Lehmann auf Deezer. BÉRALDE.- Et de raisonner ensemble sur les affaires dont nous avons à parler, avec un esprit détaché de toute passion. Me voilà délivrée d’un grand fardeau. Est medici professio : Remplire boutiquas ! C’est une friponne, une impertinente, une effrontée, que je mettrai dans un couvent avant qu’il soit deux jours. TOINETTE.- Oui. ANGÉLIQUE.- Oui, puisque mon oncle nous conduit. LOUISON.- Je vous dirai, si vous voulez, pour vous désennuyer, le conte de Peau d’âne, ou bien la fable du Corbeau et du renard, qu’on m’a apprise depuis peu. La scène est à Paris. Que pour le choix d’un gendre, il ne vous faut pas suivre aveuglément la passion qui vous emporte, et qu’on doit sur cette matière s’accommoder un peu à l’inclination d’une fille, puisque c’est pour toute la vie, et que de là dépend tout le bonheur d’un mariage. ANGÉLIQUE.- Les anciens, Monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant. Quam personas capabiles, Il m’a reçu par nécessité ; mais vous m’avez accepté par grâce. Finish Editing. BÉLINE.- Je suis fâchée de vous quitter, mon fils, mais j’ai une affaire en ville, dont je ne puis me dispenser. Cela ne vous coûtera rien. TOINETTE.- Ah, ah, ah, ah, ah ! Personne ne sait encore cet accident-là, et je me suis trouvée ici toute seule. ARGAN.- N’y a-t-il point quelque danger à contrefaire le mort ? Aut bono, Quelle perte est-ce que la sienne, et de quoi servait-il sur la terre ? Et quod grandes et petiti ARGAN.- Je sens parfois des lassitudes par tous les membres. Je vous aime, je vous aime, Je ne m’en défends point, dans cette peine extrême, BÉRALDE.- Ce ne sont point les médecins qu’il joue, mais le ridicule de la médecine. ARGAN.- Mais il faut demeurer d’accord, mon frère, qu’on peut aider cette nature par de certaines choses. TOINETTE.- Je voulais vous dire, Monsieur... TOINETTE, haut.- Je dis que voilà un homme qui veut parler à vous. Cela ne vaut-il pas bien une prise de casse ? Et vos, altri Messiores, Qui charment les cœurs. Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir ? 1. qui se croit malade, s’est livré aveuglément aux médecins. ARGAN.- Mais savez-vous, mon frère, que c’est cela qui me conserve, et que Monsieur Purgon dit que je succomberais, s’il était seulement trois jours, sans prendre soin de moi ? quitte son habit de médecin si promptement qu’il est difficile de croire que ce soit elle qui a paru en médecin.-. 35 tracks (90:07). ANGÉLIQUE.- C’est un méchant moyen de se faire aimer de quelqu’un, que de lui faire violence. LOUISON.- Et puis après, il se mettait à genoux devant elle. Lorsqu’un médecin vous parle d’aider, de secourir, de soulager la nature, de lui ôter ce qui lui nuit, et lui donner ce qui lui manque, de la rétablir, et de la remettre dans une pleine facilité de ses fonctions : lorsqu’il vous parle de rectifier le sang, de tempérer les entrailles, et le cerveau, de dégonfler la rate, de raccommoder la poitrine, de réparer le foie, de fortifier le cœur, de rétablir et conserver la chaleur naturelle, et d’avoir des secrets pour étendre la vie à de longues années ; il vous dit justement le roman de la médecine. Ne perdez point ces précieux moments ; La beauté passe, Cela ne vaut-il pas bien une prise de casse ? ARGAN.- Allons, ma fille, touchez dans la main de Monsieur, et lui donnez votre foi, comme à votre mari. Le Malade imaginaire, dernière œuvre dramatique écrite par Molière, est une comédie-ballet en trois actes et en prose, créée le 10 février 1673 par la Troupe du Roi sur la scène du Palais-Royal à Paris, avec une musique de scène composée par Marc-Antoine Charpentier et des ballets réglés par Pierre Beauchamp. ARGAN.- L’inquiétude que lui donne ma maladie. TOINETTE.- Ne voyez-vous pas qu’il incommode l’autre, et lui dérobe sa nourriture ? TOINETTE, à Béralde.- Cachez-vous, vous, dans ce coin-là. Plutôt, plutôt mourir, BÉLINE.- Je viens, mon fils, avant que de sortir, vous donner avis d’une chose, à laquelle il faut que vous preniez garde. Et totas dignas ramplire dans le corps du message : la référence de votre commande, le(s) spectacle(s) concerné(s) et le montant total correspondant votre NOM et Prénom ainsi que votre adresse postale. BÉLINE.- Va, va, cela n’en vaut pas la peine. BÉLINE.- Vous êtes si sotte, mamie, qu’on ne saurait plus vous souffrir. Votre Monsieur Purgon, par exemple, n’y sait point de finesse ; c’est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu’aux pieds. Tournez-vous. Bonsoir à tous, Je souhaiterais rebondir sur la remarque d'un de mes élèves de 5e lors de l'étude de la scène d'exposition du Malade Imaginaire , et plus particulièrement des personnages auxquels s'adresse Argan: "Ils ont de drôles de noms Madame !". Monsieur Diafoirus n'a que ce fils-là pour tout héritier ; et, de plus, Monsieur Purgon, qui n'a ni femme, ni enfants, lui donne tout son bien, en faveur de ce mariage ; et Monsieur Purgon est un homme qui a … Aimable jeunesse ; Ah ! BÉRALDE.- Mais le mari qu’elle doit prendre, doit-il être, mon frère, ou pour elle, ou pour vous ? TOINETTE.- Oui, vous le voyez là. Il ne veut plus MONSIEUR PURGON, ARGAN, BÉRALDE, TOINETTE voir cette famille. ANGÉLIQUE.- Ah ! Il se retourne, et voit un brutal, qui de paroles insolentes maltraitait une bergère. Le plateau est presque nu. TOINETTE.- Il faut absolument empêcher ce mariage extravagant, qu’il s’est mis dans la fantaisie, et j’avais songé en moi-même, que ç’aurait été une bonne affaire, de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son Monsieur Purgon, et lui décrier sa conduite. BÉRALDE.- Il a ses raisons pour n’en point vouloir, et il soutient que cela n’est permis qu’aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie ; mais que pour lui il n’a justement de la force, que pour porter son mal. ARGAN.- Je vous suis obligé, Monsieur, des bontés que vous avez pour moi. Nous nous serions bien passés de votre impertinent d’opéra. CLÉANTE, sous le nom d’un berger, explique à sa maîtresse son amour depuis leur rencontre, et ensuite ils s’appliquent leurs pensées l’un à l’autre, en chantant.- Voici le sujet de la scène. ANGÉLIQUE.- Ô Ciel ! Le voilà accablé d’une mortelle douleur. Donnez-vous à la tendresse. De remediis aucunis MONSIEUR DIAFOIRUS.- Nous allons, Monsieur, prendre congé de vous. Qu'est-ce que cela? Allez-vous-en vous mettre en habit décent, je vais les envoyer quérir. Cela est faux, Monsieur se porte toujours mal. Il n’a dit que deux mots, qui m’ont ravie, et votre fille va être charmée de lui. Si mihi licenciam dat Dominus Præses, TOINETTE.- Donnez, donnez, elle est toujours bonne à prendre pour l’image, cela servira à parer notre chambre. Convenit facere. ARGAN.- Mamour, voilà le fils de Monsieur Diafoirus. On y met bien tous les jours les princes et les rois, qui sont d’aussi bonne maison que les médecins. Songez que les principes de votre vie sont en vous-même, et que le courroux de Monsieur Purgon est aussi peu capable de vous faire mourir, que ses remèdes de vous faire vivre. TOINETTE.- Le poumon. Dignus, dignus est entrare ARGAN.- Fort bien. Tous les Mores dansent ensemble, et font sauter des singes qu’ils ont amenés avec eux. ARGAN, à Cléante.- Monsieur, faites un peu chanter ma fille, devant la compagnie. Montrez-moi ce papier. Cum granda difficultate ARGAN, à Angélique.- Allons, saluez Monsieur. Ce que je tiens de lui est un ouvrage de son corps ; mais ce que je tiens de vous est un ouvrage de votre volonté ; et d’autant plus que les facultés spirituelles, sont au-dessus des corporelles, d’autant plus je vous dois, et d’autant plus je tiens précieuse cette future filiation, dont je viens aujourd’hui vous rendre par avance les très humbles, et très respectueux hommages. Monsieur Purgon, médecin d'Argan; Monsieur Diafoirus, médecin; Thomas Diafoirus, fils de Monsieur Diafoirus et choisi par Argan pour se marier avec Angélique ; Monsieur Bonnefoy, notaire; Monsieur Fleurant, apothicaire. Allez-vous-en voir, vous, si ma femme est habillée. Choisis d’épouser dans quatre jours, ou Monsieur, ou un couvent. Le mariage est une chaîne, où l’on ne doit jamais soumettre un cœur par force ; et si Monsieur est honnête homme, il ne doit point vouloir accepter une personne, qui serait à lui par contrainte. CLÉANTE.- Vous me faites beaucoup d’honneur. TOINETTE.- Il marche, dort, mange, et boit tout comme les autres ; mais cela n’empêche pas qu’il ne soit fort malade. Dieux, rois, qui sous vos pieds regardez tout le monde, Malgré ses rigueurs ? BÉRALDE.- Hé bien, mon frère, qu’est-ce, comment vous portez-vous ? BÉLINE.- C’est que les filles bien sages, et bien honnêtes comme vous, se moquent d’être obéissantes, et soumises aux volontés de leurs pères. ARGAN.- Et surtout de boire mon vin fort trempé. ARGAN.- Quoi ? BÉRALDE.- Si vous n’y prenez garde, il prendra tant de soin de vous, qu’il vous enverra en l’autre monde. "Hélas ! ARGAN.- Ah ! Opiniatria, Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement, ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours, sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens, et grondant jour et nuit servantes, et valets. TOINETTE.- Je vois, Monsieur, que vous me regardez fixement. MONSIEUR DIAFOIRUS.- Au reste, pour ce qui est des qualités requises, pour le mariage et la propagation, je vous assure que selon les règles de nos docteurs, il est tel qu’on le peut souhaiter. ARGAN.- Oui, je suis dans une faiblesse si grande, que cela n’est pas croyable. Tous les Chirurgiens et Apothicaires viennent lui faire la révérence en cadence. Book online - Theater. quel accident ! Quel parti faut-il prendre Ah ! ARGAN.- Un peu de patience, mon frère, je vais revenir. Elle est promise à un mariage forcé avec un médecin, sur la volonté de son père, mais elle est amoureuse d'un autre, Cléante, et . ARGAN.- Mais il faut bien que les médecins croient leur art véritable, puisqu’ils s’en servent pour eux-mêmes. Pulmonicis, atque asmaticis ARGAN.- Mais enfin, mon frère, il y a des gens aussi sages et aussi habiles que vous ; et nous voyons que dans la maladie tout le monde a recours aux médecins. Les grimaces ne sont point nécessaires dans notre siècle, et quand un mariage nous plaît, nous savons fort bien y aller, sans qu’on nous y traîne. Quæ suo nomine solo Désespéré de sa situation, le malade imaginaire accueille à bras ouvert un nouveau médecin qui n’est autre que Toinette déguisée : elle lui donne une série de conseils burlesques. Mettez, mettez, mettez trois livres, s’il vous plaît. Profitez du printemps Le Malade imaginaire Acte I. Acte I, Scène 5 - ARGAN, ANGELIQUE, TOINETTE ARGAN se met dans sa chaise. Ah ! Vivat, vivat, vivat, vivat, cent fois vivat ARGAN.- Quoi qu’il en soit, mon frère, elle sera religieuse, c’est une chose résolue. In nostro docto corpore. ARGAN.- Et n’avez-vous rien vu aujourd’hui ? Oh, oh ; voilà mon petit doigt qui me dit quelque chose que vous avez vu, et que vous ne m’avez pas dit. ARGAN.- Mais raisonnons un peu, mon frère. » Bon, dix et quinze sols. Le prologue Après les glorieuses fatigues et les exploits victorieux de notre auguste monarque, il est bien juste que tous ceux qui se mêlent d'écrire travaillent ou à ses louanges, ou à son divertissement. BÉRALDE.- Encore ! TOINETTE, raillant.- Ne parlez pas si haut, de peur d’ébranler le cerveau de Monsieur.

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